Sampieru, le mercenaire : Né à Bastelica à la fin du XVème siècle dans le contexte des guerres d’Italie, Sampiero Corso, alors jeune soldat, part pour Florence afin de servir la puissante famille Médicis à laquelle il reste loyal jusqu’à sa mort. Nommé colonel des troupes corses par François Ier et, plus tard, protégé de Catherine de Médicis, il combat pour les rois de France contre Charles Quint. Déterminé à jeter les Génois hors de l’île, il tente d’unifier le peuple corse, en vain. Une vie épique qui mérite d’être racontée…

Paoli, l’homme des lumières : « Pasquale di Paoli était le Che Guevara du XVIIIème siècle ; il a probablement été le plus grand combattant de son temps pour la liberté, une inspiration pour tous les démocrates du monde, un soldat qui parvint à libérer la Corse de l’oppression génoise » écrit la BBC. Reconnu des philosophes les plus illustres et admiré à travers l’Europe, le Père de la Nation corse est un personnage éminent dont le buste siège toujours à Londres, dans l’Abbaye de Westminster…

Napoléon, l’Empereur : Né à Ajaccio en 1769 dans une Corse nouvellement française, il est envoyé par son père dans une école militaire de France à l’âge de 9 ans. Diplômé à 16 ans, il se sent corse avant tout et soutient Paoli avec ferveur : « Je naquis quand la patrie périssait. Trente mille Français vomis sur nos côtes noyant le trône de la liberté dans les flots de sang, tel fut le spectacle odieux qui vint le premier frapper mes regards ». Puis la Révolution française bouleverse tout : il se sent maintenant français. Nommé Premier consul puis Consul à vie, il se couronne empereur en 1804 et dirige l’Europe…

Nicoli, le résistant : Né en 1899 à San Gavino di Carbini, Jean Nicoli débute sa carrière d’instituteur en Corse pour la poursuivre au Sénégal. En 1939, il rejoint le Parti Communiste et la résistance corse. Il est arrêté par la Gestapo italienne en 1943. « Vous n’avez pas le courage de me regarder dans les yeux… Vous êtes des lâches. » lance-t-il à ses bourreaux alors qu’il refuse d’être fusillé dans le dos. « Soyez fiers de votre papa. Il sait que vous pouvez l’être ; la tête de Maure et la fleur rouge, c’est le seul deuil que je vous demande. » écrit-il à ses enfants avant d’être décapité au poignard.